Lorsque le printemps eut dominé l'hiver,
Le papillon naquit au bord d'un buisson,
La fleur apparût au même endroit,
Et les pauvrets s'aimèrent d'amour tendre.
Lorsque le soleil dissipe la rosée,
Le papillon s'envole sans cesse vers les cieux,
La fleur aurait voulu le suivre dans son vol,
Pourquoi la tige la retient-elle au sol ?
La fleur :
“La rosée referme mes pétales,
Hélas, le soleil les rouvre au matin !
Pourquoi t'éloignes tu toujours de moi ?
Lorsque tu t'en vas, tu sais, je fonds en larme !”
Le papillon :
“Pourquoi pleures tu, ô ma fleur bien aimée ?
Le jour, le soleil est mon maître ;
Dès le matin, je butine de fleur en fleur,
Lorsque le soleil se couche, je suis toujours à toi”
La fleur :
“Tous les matins, au revoir, et le soir, bienvenue.
Les journées sont longues, et les nuits courtes;
Ne te fâches pas à cause de mes pleurs,
j'ai toujours peur de te perdre”